Michel Tabachnik au NDR de Hamburg

(Brahms, Schumann, Debussy Ravel)

En deuxième partie, c’est un orchestre et un chef comme métamorphosés qui remontaient sur scène. Dans les rarement interprétés Jeux de Debussy, Tabachnik, calme et souverain, faisait jaillir de l’orchestre symphonique de la NDR de Hambourg toute la modernité poétique de la valse. […] Grâce aux arabesques orchestrales, à la riche palpitation d’un bouquet d’aromes de sons et aux éclats lumineux à même de révéler la complexité rythmique de la partition, la transfiguration sonore de l’orchestre était admirable.

Pour terminer en beauté, La Valse de Ravel souligna parfaitement la dimension morbide et explosive du genre ; sous la direction d’un Tabachnik soudain dansant, cette valse, exécutée avec une précision sans compromis et comme exposée aux rayons-x, devenait luminescente et ironique avant que toute la machinerie propre à celle-ci n’éclate dans une apothéose sonore.

Au final, un triple triomphe : celui du publique fait aux artistes, celui de Tabachnik à l'orchestre et enfin, celui des musiciens au chef ! (Kieler Nachrichten, 9 décembre 2013)